Les collations à l’école.

Suite à l’initiative de plusieurs enseignantes soucieuses du bien être des enfants, nous nous sommes penchés sur le problème des collations à l’école (trop riches, trop sucrées, trop grasses, …) et leur influence sur le comportement des enfants:

Influence des bonbons sur la concentration des élèves :

D’importantes études montrent que les bonbons ont une influence sur la capacité d’attention des élèves. En effet, l’alimentation des enfants a une incidence sur l’hyperactivité et le déficit d’attention : ce n’est pas tellement le sucre la source du problème mais ce qu’on met en plus dans les sucreries : le chocolat – qui contient de la caféine doublée de théobromine, une substance dangereuse pour le chien et excitante pour l’homme – et surtout les colorants alimentaires et les conservateurs.

En 2004 et en 2007, des chercheurs anglais ont effectué des études avec de jeunes enfants. Le nombre de participants variait entre 144 et 277 selon les études. Les chercheurs soumettaient les enfants à une diète sans colorants et sans agents de conservation pendant 2 semaines. Par la suite, ils leur donnaient des jus de fruits qui contenaient des quantités variables (entre 20 mg et 65 mg) ou non de colorants et d’agents de conservation. Ils mesuraient ensuite la sévérité des symptômes de TDAH chez les enfants. Les résultats des trois études ont montré que les enfants consommant plus de colorants avaient plus de symptômes liés au TDAH, même s’ils n’avaient pas de diagnostic officiel de la maladie.

En réponse à ces résultats, le Royaume-Uni a, en 2010, exigé aux manufacturiers d’éliminer certains colorants de leurs produits notamment la tartrazine, la carmoisine et le rouge allura. L’Union Européenne a, quant à elle, demandé à ce que les fabricants inscrivent sur leurs produits contenant des colorants artificiels : « Ce colorant peut avoir des effets néfastes sur l’activité et l’attention des enfants ». Au Canada, ces colorants se trouvent toujours dans les produits alimentaires et les fabricants ne sont pas obligés de les identifier par leur nom dans la liste d’ingrédients.

Plus de colorants qu’on pourrait le croire

Aux États-Unis, il est estimé que la consommation de colorants alimentaires a quintuplé en 60 ans. En effet, la consommation de ces additifs alimentaires serait passée de 12 mg par jour en 1950 à 62 mg par jour en 2012.

En 2015, des chercheurs ont décidé d’évaluer si cette estimation était réaliste en effectuant une analyse de plus d’une centaine de produits alimentaires contenant des colorants. Les chercheurs ont évalué le contenu en colorants de céréales pour enfants, de sucettes glacées, de bonbons, de crèmes glacées, de yogourts, de poudings, de gâteaux, de glaçages, de barbotines, etc. Selon eux, les enfants pourraient facilement ingérer plus de 100 mg de colorants alimentaires chaque jour, selon les aliments qu’ils consomment. Cette quantité de colorants est plus élevée que ce qui a été testé par les chercheurs anglais.

Ainsi, il est encore difficile de déterminer si les colorants alimentaires jouent un rôle dans l’hyperactivité et à quel point ils peuvent affecter les enfants. Quoi qu’il en soit, ces études font réfléchir à la nécessité d’utiliser des colorants dans les produits alimentaires. Contrairement aux agents de conservation, les colorants n’ont aucune fonction essentielle et leur utilisation est purement esthétique. De plus, ces additifs se retrouvent généralement dans des aliments ayant une faible valeur nutritive et contenant de grandes quantités de sucre tels que les boissons gazeuses, les céréales à déjeuner, les gâteaux et les bonbons. Limiter la consommation de ces aliments transformés ne peut être que bénéfique!

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas manger plus de 50 grammes de sucre par jour. Mieux vaut donc éviter les sodas, surtout quand on sait qu’une canette en contient 40 grammes.

Résultat de recherche d'images pour "e124 ponceau 4R allergies intolérances"

Sur base de cela nous avons voulu instaurer dans notre école une alimentation plus saine. En nous renseignant, nous avons appris que d’autres écoles développaient aussi ce projet. Nous avons donc profité du travail déjà fait dans l’école de Fétine pour lancer ce concept de collations plus saines. Travail que vous avez pu découvrir via le document d’information distribué dans les mallettes et que vous pouvez retrouver ci-dessous:

D’où vient la « collation » à l’école ?

Une habitude ancienne mais bien ancrée.
Un héritage lointain : une distribution gratuite de lait dans les écoles pour pallier les carences nutritionnelles de l’après-guerre.
Mais au fil du temps, cette collation a évolué : les sodas, les jus de fruits sucrés, les chips, les chiques ou encore les barres chocolatées ont remplacés ce bon lait.

http://www.enseignons.be/2011/11/12/faut-il-bannir-la-collation-de-dix-heures/

https://www.lepoint.fr/societe/ecoles-vers-la-fin-de-la-collation-de-10-heures-11-09-2013-1723263_23.php

Pourquoi faut-il l’améliorer ?

La collation est un apport alimentaire superflu.
La collation matinale peut déséquilibrer le repas de midi et diminuer l’appétit.
Elle apporte une modification des rythmes alimentaires de la totalité des écoliers et incite à manger avant que la sensation de faim ne soit ressentie. Elle légitime le grignotage.
Cette prise alimentaire supplémentaire est à l’origine d’un excès calorique et favorise l’obésité.

Il est tout à fait normal d’avoir un petit creux et d’éprouver un peu de fatigue durant la matinée d’école.

Ces ”coups de pompe” correspondent à des baisses de la vigilance tout à fait normales en fin de matinée et ne sont pas de véritables hypoglycémies. Ces baisses de vigilance ne justifient pas la prise de collation mais plutôt celle d’un bon petit-déjeuner.

Une collation saine et de l’eau seront donc à la disposition de l’enfant en classe s’il en ressent le besoin.

Les règles de l’équilibre alimentaire

3 repas par jour (petit déjeuner, dîner, souper) + 1 goûter vers 16h.

Pas de collation, pas grignotage mais de l’eau à volonté.

La bonne alimentation, la prévention du surpoids et de l’obésité des enfants sont aujourd’hui un enjeu de santé publique qui interpellent parents, enseignants, éducateurs…

En effet, pensons-y les enfants sont de futurs adultes qui auront un impact sur la société de demain.

Quels sont nos objectifs ?

Perdre l’habitude de grignoter et éveiller les enfants à une bonne hygiène alimentaire.
Eveiller aux saveurs des produits alimentaires de saison.
Améliorer la consommation des aliments recommandés : légumes, fruits, produits céréaliers, produits laitiers…
Augmenter le temps d’apprentissage en intégrant un « espace-collation » parmi les ateliers.
Prendre de bonnes habitudes en termes de petit-déjeuner.

D’accord mais comment faire si…

Mon enfant n’a pas faim au réveil ?

Lui proposer le petit-déjeuner juste avant de partir à l’école.
L’inviter à prendre un verre de lait ou un yaourt et lui donner un fruit et du pain à manger sur le trajet de l’école ou avant l’entrée en classe.

Mon enfant n’a jamais le temps !

Préparer les vêtements et le cartable la veille.
Avancer l’heure du coucher.
Avancer légèrement l’heure du réveil.

Et dans la classe, comment ça marche ?

Tous les jours, avant la récréation, vers 10 h, les enfants pourront bénéficier d’une collation saine fournie par les institutrices.
Dans certains cas, les enfants pourront prendre part à la préparation des collations.
Seront proposés en alternance : fruits et légumes de saison, laitages… accompagnés d’un petit biscuit sec, de quelques céréales ou de fruits secs. De plus, de l’eau sera à disposition durant toute la journée.
L’école prendra une partie des frais en charge, cependant nous avons quand même besoin de vous pour mener à bien ce beau projet. Une participation de 5€ par mois vous sera donc demandée, (l’équivalent de 30 cents par jour) à donner à l’enseignante le premier lundi de chaque mois.

Comme nous fournissons tout en cas de petit creux, il n’y a donc plus besoin de collation ni de boisson dans la mallette (sauf pour le goûter de la garderie de 16h mais pensez aux collations saines !)